dimanche 23 décembre 2018

Alarian : 1er scénario, une pierre noire au coeur des convoitises


Les 4 aventuriers qui ne s’étaient jamais rencontrés auparavant, faisaient connaissance autour d’une bière un peu passée et de l’odeur peu ragoutante du plat en préparation dans la cuisine. Alors que Mundri le nain maugréait au sujet du futur repas, la porte de l’auberge s’ouvrit, laissant rentrer des bourrasques de vent automnales et 3 hommes à l’air patibulaire et armés de gourdins ou de couteaux. Tandis que les 4 aventuriers se levaient de table surpris par cette entrée soudaine, une elfe à la peau noire et au visage moqueur rentra calmement à la suite des 3 coupe-jarrets en refermant la porte derrière lui. Le vieillard présent dans l’auberge fût pris de panique à la vue de l’elfe noir et tenta de se précipiter pour s’enfuir. Avant que les aventuriers puissent réagir, ce dernier fut saisi par l’un des arsouilles qui lui trancha la gorge. L’elfe noire plongea sa main dans la poche du vieil homme pris de spasme d’agonie et en ressorti d’un air triomphant une pierre noire jais. Le prêtre nain, la guerrière du Norven et la trappeuse semi-elfe firent face aux hommes de main déjà à leur contact. Galcian, le magicien récita d’un air outrecuidant une phrase dans une langue ancienne, ce qui plongea immédiatement les 3 brigands dans un profond sommeil. Après quelques échanges de passe d’arme, l’elfe noir s’enfuit face cette adversité imprévue, laissant derrière elle son arbalète de poing.  Les malfrats ligotés par les aventuriers se réveillèrent hagards. Le couple d’aubergiste remercia les aventuriers et proposèrent d’aller chercher le prête du noir sceau au village voisin d’Ylous le lendemain aux aurores pour traiter le cas de ces hommes. Ces derniers, en présence du prête Tamel apprirent au groupe que l’elfe noire les avait contactés dans les bas-fonds de la capitale, dans les quartiers tenus par leur association mafieuse « le terrier ». L’elfe leur proposa un contrat simple pour molester et détrousser 5 individus afin de leur dérober leurs biens, le contrat prit une tournure inattendue. Après les avoir marqués au fer rouge, Tamel emmena les brigands vers le poste de la police douanière d’Ylous. En revenant sur le déroulé de leur rencontre avec l’elfe noire, chaque héros reconnu posséder également une pierre noire, Galcian la portant même autour du cou en pendentif. Seul le nain mis un peu de temps avant de reconnaitre à demi-mot posséder également une pierre noire jais.
En questionnant le couple d’aubergistes, le groupe apprit que le relais postal à côté de l’auberge fut abandonné il y a quelques semaines par les troupes royales et que beaucoup de troupes armées (militaires mais aussi mercenaires) se dirigeaient vers la capitale. Le couple expliqua qu’ils avaient déjà entendu parler d’elfes noires par le vieil Ermite Isore, résidant seul dans sa cabane a quelques heures de marche de l’auberge. Ce dernier est connu dans la région pour gagner sa vie en racontant des histoires dans différents villages alentours et serait, selon ses dires, un ancien professeur de l’académie de la capitale. Enfin, les aubergistes portèrent leur suspicion sur Silvan, le gérant du bac d’Ylous. Selon eux, ce dernier, devenu riche rapidement en quelques années, pourrait être impliqué dans cette histoire.
Les aventuriers décidèrent d’aller interroger l’ermite Isore et ils arrivèrent la nuit tombée, sous une pluie battante aux portes d’une cabane en bois. Après quelques échanges, les aventuriers rassurèrent le vieil homme apeuré qui finit par les laisser rentrer. 
L’odeur nauséabonde dans la cabane et le capharnaüm environnant illustraient parfaitement ce personnage. Isore, les yeux injectés de sang et tremblant proposa en premier lieu de servir un alcool très fort aux aventuriers, le lyskys. La cabane était remplie de bouteille vide de ce breuvage. Déclinant la proposition, les aventuriers apprirent qu’un groupe de brigands venus racketter le vieil homme il y a 3 jours s’était réfugié dans une grotte un peu plus haut dans la montagne. Cette grotte avait été aménagée avec soin par Isore pour servir de bibliothèque à la suite de sa démission de l’académie de Tabelh-Hav. Accessoirement, Isore reconnu aussi y entreposer des réserves de Lyskys, ce qui attira la convoitise des brigands qui, après l’avoir extorqué, décidèrent de s’accaparer sa bibliothèque pour en faire leur repère. Les aventuriers acceptèrent de l’aider en contrepartie d’explications à propos de l’elfe noire. La trappeuse semi-elfe parti seule dans l’obscurité et, approchant en toute discrétion elle vit 2 hommes s’abritant à l’entrée d’une maison troglodyte. Alors qu’elle s’apprêtait à redescendre prévenir ses comparses, elle fût rejointe par ces derniers. Le nain engoncé dans son armure trébucha sur une souche en marmonnant, ce qui provoqua la réaction des 2 gardes. L’effet de surprise tomba à l’eau et bientôt, les aventuriers se retrouvèrent aux prises avec les bandits. Les brigands tombaient un par un mais d’autres continuèrent de sortir de la grotte éclairée. Après ces passes d’arme et quelques égratignures, 6 brigands gisaient au sol, étendus dans leur sang. La bibliothèque d’Isore était libre. A l’intérieur, dans une odeur d’alcool fort et de crasse, les aventuriers trouvèrent une salle remplit de livres couverts de poussière. Galcian détecta un parchemin antique, porteur de magie. En fouillant le corps de celui qui devait être le chef des brigands, le groupe découvrit sur son poignet un tatouage aux formes phalliques. Pris d’une joie incommensurable devant la réussite des aventuriers, Isore les accueillit avec un repas et quelques bouteilles de Lyskys « de sa cuvée spéciale » et Isore passa la nuit à compter des histoires sur l’origine du monde aux aventuriers :
Sur l’ouest des terres d’Osgild, sur ce qui allait devenir Alarian, les dieux furent chassés ou détruits par le peuple de l’avant il y a fort fort longtemps. Le peuple de l’avant réduisit en esclavage les peuples libre : elfes (appelés Elorans) et nains, composant alors la majorité de la population sur ces terres, mais aussi les halfelins et les humains alors encore à l’état de tribus primitives. Les élorans décidèrent de se rebeller et d’apprendre la magie auprès des dragons, et, aidés par les nains dont les royaumes s’étendaient dans toutes les montagnes au sud-est d’Alarian, rentrèrent en rébellion contre le peuple de l’avant. Bientôt suivis par les humains, le peuple de l’avant fut vaincu. Mais les dommages collatéraux furent terribles. Le feu cataclysmique s’abattit sur les royaumes nain d’Andvaric et la région se transforma en chaîne volcanique. Les royaumes nains furent balayés. Les élorans se disputèrent sur la question de l’alliance avec les dragons car ces derniers représentaient un danger aussi grand que le peuple de l’avant lui-même. Finalement, les élorans trahirent les dragons puisque ces derniers ne furent pas rappelés, mais il semble qu’un grand schisme eut lieu à ce moment, une partie des élorans voulant définitivement s’allier aux dragons et gouverner le monde à la place du peuple de l’avant. Ces élorans seraient partis dans les tréfonds du monde et seraient devenus les elfes noirs selon les légendes.
 Cette partie est la plus mystérieuse pour Isore qui avoua ne pas avoir trouvé de textes précis à ce sujet lors de son expérience à l’académie.
A la suite de cela, les humains se propagèrent grâce à une natalité importante et se développèrent en petites seigneuries indépendantes au contact des elfes et nains restés sur cette partie du monde. Les dieux ne revinrent pas à la suite de la chute du peuple de l’avant et bientôt le chaos régna dans cette contrée du monde. La philosophie du noir-sceau naquit dans ce chaos, appelant le retour des dieux par la rédemption de l’humanité. C’est dans cet environnement anarchique que plusieurs siècles après, Alarien, réunifia les peuples libres de ce qui allait devenir Alarian. 
Le lendemain matin, les aventuriers quittèrent Isore en direction du bourg d’Ylous et prirent le bac pour traverser le grand fleuve serpent. Après une nuit au chaud dans l’auberge d’Ylous, Ils rencontrèrent dans la matinée, sur les recommandations d’Isore, une vendeuse Félys tenant un stand de spiritueux sur le marché d’Ylous. Cette dernière, du nom de MataHari, leur apprit que le tatouage phallique représenterait vraisemblablement un symbole du culte de Phobos. Ce dieu, initialement saint patron des prostituées et proxénètes, serait vénéré par des forces obscures principalement dans la capitale Tabelh-Hav, son culte s’étendant dans les différentes strates de la société.
Les aventuriers cherchèrent aussi à acheter des potions dans l’apothecarion du bourg. L’apothicaire ne disposait plus de potions, faute d’approvisionnement en mélasse, une plante vivace essentielle poussant dans les marais du coude du fleuve serpent. Le bateau pour la capitale ne partant que tous les matins à l’aube (1 journée de navigation contre plus de 2 journées de marche), le groupe considéra qu’il avait intérêt à accepter cette mission avant de passer une dernière nuit à Ylous. Le marais se trouvant à peine à 20 min de marche, le groupe décida d’aller récupérer des pieds de mélasses contre la promesse de potions gratuites et ils partirent en ce début d’après-midi sous un soleil automnale perçant les brumes du fleuve. Après une vingtaine de minutes, les marais en question se dessinèrent coincées dans une boucle du grand fleuve serpent...

2 commentaires:

  1. Un début de campagne palpitant. Vivement la suite

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  2. Merci Raskal. j'ai prévu une trame globale sur Alarian dans laquelle s'insèrera une campagne publiée H&D pour PJ de niv5. j'espère que ça tiendra la route, à suivre :)

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