Février 1814, la sixième coalition
a poussé les armées de l’empereur jusqu’aux portes de l’île de France.
Napoléon a été obligé de retraiter à Brienne le château au début du mois face
une force conjointe Russo-prussienne. Cette bataille, première défaite de
Napoléon sur le territoire français sape le moral des troupes. Rien ne peut
plus empêcher les coalisés de remonter vers Paris par les vallées de la Marne
ou de la basse Seine. Le 12 février, Napoléon repousse finalement les alliés à
Monterau mais ne peut pas porter son avantage au-delà avec ses troupes inexpérimentées.
Les français bousculent ensuite les
positions alliées dans la basse vallée de la Seine et remontent vers Troyes.
Bray sur Seine, Nogent sur Seine puis Le 22 février 1814 les français sont aux
portes de Méry sur Seine. L’avant-garde française arrive ce 22 février vers
14h00 en provenance du sud-ouest, par la route de Maizière, au pont sur la
Seine de Méry. Au même moment, un incendie se déclare dans Méry, probablement
dû à un feu de bivouac que des troupes russes ont mal éteint dans leur précipitation.
L’affrontement est imminent.
Historiquement les français parvinrent
à passer le pont et à prendre position sur la rive nord de la Seine, semant le
désordre dans les rangs de l’armée de Silésie avant d’être repoussés par la
contre-attaque de plusieurs bataillons. Napoléon s’installa au soir à Châtres
alors que les échanges de coup de feu à travers le fleuve se poursuivirent
toute la nuit. Les troupes des deux camps étaient confrontées à des
difficultés, ne parvenant pas à trouver suffisamment de nourriture ou de bois
de chauffage pour la nuit. De nombreuses masures en bois de paysans servirent
de combustible pour une nuit. Il est dit que Le général Joseph Boyer de Rebeval,
sous les ordres du général s'y distingua par sa bravoure.
Scénario : 3 objectifs sont posés sur la table dans un rayon du 12 pcs du centre. Si à la fin d'un tour de jeu un camp contrôle strictement plus d'objectifs que l'autre camp et au moins la moitié (soit 2 objectifs ici) alors il gagne partie.
La liste russe 449pts :
Officier russe monté, cruel 30pts
2x 12 mousquetaires, bretteurs 2x 128
2x 6 tirailleurs 2x 42pts
6 hussards, panache 79pts
La liste française 447pts :
Officier français, monté, bretteur 29pts
12 infanterie de ligne 120pts
2x 6 voltigeurs, tireur émérite 2x 57pts
10 infanterie légère (chasseur) 90pts
8 chevaux lanciers légers (lancier) 94pts
Le 1er tour voit les
troupes de chaque camp prendre un objectif et se positionner pour appréhender l’objectif
au milieu du hameau au centre de la table. Les voltigeurs français tirent les
premiers, mais le temps humide et froid de la Champagne en hiver a
vraisemblablement diminué l’efficacité de la poudre noire. Les chevaux légers
lanciers entreprennent un mouvement de contournement, les russes suivent et viennent
positionner leurs fiers Hussards en face de la cavalerie française.
Le 2
nd tour les hostilités
sont bien lancés. La ligne française délivre salve sur salve, les voltigeurs et
les chasseurs ciblent également les mousquetaires russes, mais la poudre noire
des français fait mauvais feu, très peu de russes tombent sous ces tirs. Les tirailleurs
russes contournent les positions françaises par le ruisseau au sud et tentent
de remonter par le pont de pierre, mais ils sont attendus et les légers français
reculent en bon ordre. Le premier tournant de la bataille a lieu dans la zone
dégagée au nord-est du hameau. La cavalerie française surprend les hussards
russes et parvient à les charger (carte mise en réserve par le joueur
français, le russe n’a rien vu venir). Néanmoins, malgré l’avantage de la lance
(frappe en premier et bonus de +2) les 8 lanciers français ne parviennent pas à
faire une seule perte chez les hussards ! ces derniers en revanche réussissent
à tuer 5 lanciers avec seulement 6 figurines ! Certains diront le talent,
d’autres la chance insolente... Peu importe, les hussards du capitaine Jojovitch
auront marqué l’histoire par ce fait d’arme incroyable ! Les cavaliers
français sont refoulés. Les chasseurs français prennent l’initiative et se positionnent
sur l’objectif central malgré le feu croisé des mousquetaires russes. Ces
derniers, peu entraînés au feu ne font aucune perte aux légers français. Le
joueur français espère la fin du tour, ce qui scellerait la victoire française.
Mais la dernière horloge ne tombe qu’à la toute fin du deck de carte. Ce qui
laisse le temps aux hussards de Jojovitch de poursuivre leur élan jusqu’au
centre de la table et de chasser les chasseurs puis les voltigeurs installés
sur l’objectif central. Finalement la ligne française retrouve ses esprits et
disperse la cavalerie russe. Fin du tour 2. Les français sont bien positionnés
au centre mais ont subi de lourdes pertes et les russes comptent bien mener l’offensive
fatale lors du tour 3.









Ce troisième peut voir le renversement
de la partie par les russes tant ces derniers sont bien positionnés vis-à-vis de
leur adversaire. La ligne française avance dès le début et reprend la position
sur l’objectif central, repoussant les assauts des légers russes mais au prix
de lourdes pertes. Finalement les tirailleurs russes qui tentaient de
contourner par le sud sont également refoulés par les quelques voltigeurs français
restant sur la table. Le général russe entreprend un mouvement de contournement
du hameau avec son deuxième bataillon de mousquetaires, espérant prendre ainsi
les survivants français à revers et sceller ainsi définitivement le sort de la bataille.
Mais les trois horloges tombent précocement sur ce tour 3 et les courageux
russes n’auront pas le temps de réaliser leur valeureuse manœuvre d’encerclement,
les survivants français tiennent bon l’objectif. Victoire des forces de l’empereur !
Si les russes avaient poussé les
français à la baïonnette plus tôt dans la partie, l’issue aurait bien différente.


